Oswaldo Ramos Suarez, chef de cuisine du Restaurant L’Eden à Montanita
Un Chef de cuisine plein d’ambitions
Nous avons pu travailler côte à côte avec ce chef de cuisine qui gère le restaurant L’Eden du Balsa Surf Camp à Montanita. Il nous livre son histoire, sa réaction suite au changement de la carte ainsi que ses ambitions. Merci pour cette très belle expérience et j’espère qu’à notre retour en Equateur, nous pourrons manger dans ton propre restaurant.
Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Oswaldo Ramos Suarez, j’ai 41 ans. Je viens d’une commune sur la côte équatorienne proche de Montanita. Mon village s’appelle Cadeate, j’y suis né et je compte bien y rester toute ma vie. Je suis le Chef de cuisine du Balsa Surf Camp et je tiens en parallèle un petit restaurant de rue dans mon village.
Comment cette passion pour la cuisine a-t-elle commencé ?
C’est tout simple, j’ai travaillé, il y a un certain temps, dans une bananeraie à quelques kilomètres de Guayaquil. Sachant que l’ensemble de ma famille était à Cadeate, j’ai voulu trouver un emploi qui me rapprochait des miens. C’est alors que j’ai commencé à travailler dans un restaurant à Montanita en tant que plongeur. Le chef du restaurant était Argentin et c’est grâce à lui que j’ai fait mes premières armes en cuisine. Il m’a permis de progresser rapidement et d’apprendre de nombreuses techniques de bases que tout cuisiner doit savoir, tels que comment préparer un poisson, réaliser une bonne sauce…
Pendant près de deux ans, j’ai travaillé dans ce restaurant puis, j’ai été contacté par le Balsa Surf Camp qui recherchait un cuisinier. J’ai donc cumulé deux emplois en même temps puis, le chef argentin est parti. De là, j’ai décidé de me dédier uniquement au balsa Surf Camp. C’est grâce à cela qu’au bout d’un an, j’ai pris le rôle du chef de cuisine. Je m’y sens très bien, d’ailleurs, cela va faire 4 ans que j’y travaille.
Parle-nous un peu du petit business que tu as monté à Cadeate ?
J’ai ouvert cette petite entreprise avec ma femme il y a près de 8 ans à présent. Nous proposons des brochettes « Pinchos y chusos cuencamos », bananes plantains et maïs au BBQ. C’est ma femme, Rita Gessenia, qui cuisine pour nos clients lorsque je suis au Balsa. Chaque jour, elle régale aussi notre petite famille. Elle cuisine très bien les plats de chez nous, c’est sa mère qui lui a tout appris. Je cuisine généralement pour les événements comme les anniversaires et fêtes familiales.
Comment avait été créée l’ancienne carte du restaurant du Balsa Surf Camp ?
C’est avec Julie que nous avons créé l’ancienne carte. Nous l’avions réalisé de sorte que tous les clients de
l’hôtel, quelles que soient leurs nationalités, trouve quelque chose qui leur convient. Nous avions au final près de 34 plats à la carte.
Et alors que penses-tu de la nouvelle carte que nous avons mis en place ?
Je suis très content de pouvoir expérimenter et découvrir de nouveaux plats, techniques et saveurs. J’aime aussi beaucoup le fait que plusieurs plats à la carte sont à renouveler tous les jours. En effet, le menu du jour, la tarte ainsi que le gâteau du jour, je peux développer ma créativité quotidiennement. J’avais déjà entendu parler d’une bonne partie des plats mais je ne savais pas comment les réaliser. Grâce à toi, je sais désormais les préparer.
Quel est le plat que tu préfères cuisiner ? Si tu étais client à l’Eden, que commanderais-tu ?
J’aime la cuisine typique équatorienne, et tout particulièrement le poisson sauce « mariscos », aux fruits de mer.
Si j’étais client du restaurant, je prendrais uniquement le crumble banane-ananas, je le trouve particulièrement bon. Non, plus sérieusement, je raffole du poisson aux fruits de la passion.
De quoi rêves-tu pour l’avenir ?
Je souhaiterais créer mon propre « vrai » restaurant, un plus grand qu’actuellement. J’y servirais le repas du midi et le dîner avec ma femme. Une cuisine d’ici avec, par exemple, « l’almuerzo » comportant la soupe, le plat et un jus de fruit qui est la formule économique des restaurants équatoriens.
J’installerais le restaurant au sein de notre maison familiale. L’endroit est stratégique, car j’habite dans la rue principale du village, il y a donc beaucoup de passage.
Qu’est-ce qui te plaît le plus quand tu cuisines ?
J’aime apprendre différentes techniques et saveurs, pour faire plaisir à mes clients et leur faire apprécier la cuisine que j’affectionne.